Dictionnaire corrigé au 5 mai 2012

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A

 

 

 

AÂDA n f XX° Procession religieuse (catholique), défilé dans les rues. Français d’Algérie.

De l’ar. ‘ada «  coutume » (voir ce mot).

 

ABA n m XIX° Premières formes ; abe XVII°, abb XVIII°. Étoffe de laine très grossière fabriquée en Turquie et en Égypte. Manteau fait de cette étoffe. De l’ar. âbâ (id).

ABAYA n m XX° Autres formes ; habaïa, abbaia (XIX°) Algérie ; long manteau de couleur foncé, à capuchon et manches longues, porté sur les autres vêtements. De l’ar. algérien abaya,même étymon.

 

ABABILn m XV° Mythologie arabe ; « oiseaux qu’Allah précipite sur les envahisseurs abyssins, pour lacher une pluie de pierres et les mettre en déroute, quand ceux-çi en l’an 570 après Jésus-Christ s’avance vers la Mecque pour y détruire la Ka’ba. Les commentateurs du Coran estiment que ces oiseaux sont des anges, et que ce sont eux qui soutinrent Mahomet lors de la bataille de Bedr (Louis Aragon Le fou d’Elsa) ». Arme (drone de moyenne portée) iranien, fin XX°.

De l’ar. abâbîl pluriel de ibbil « martinet, hirondelle (en Arabie Saoudite on ne fait la différence entre ces deux oiseaux)» lui-même de l’akkadien ibbitu.

 

ABANUS n m XIV° Autre forme ,ababous. Botanique ; synonyme de plaqueminier, ébénier.

De l’ar. abnûs (id) qui a la même étymologie que le français ébène (XII°); du latin ebenus(id). Le terme ébénier n’apparaît que fin XVII° et remplace abanus.

 

ABAS n m XVIII° Mesure de poids pour les perles et les pierres précieuses. De l’arabo-persan abes, abas (id).

ABBAS(S)IDE(S)n m pl, adj. XIX° Dynastie (qui détrôna les omeyyades) de 37 califes arabes à Bagdad de 750 à 1258.

Du patronyme de son fondateur Abû al-'Abbâs al Saffâh (? - 754) descendant de Abbâs « qui est sévère, menaçant », oncle paternel du Prophète.

ABASSI n m XIX° Pièce d’argent (Perse), de l’adj. ar. abbàsiyy.

 

ABDMot entrant dans la composition de nombreux noms propres. De l'ar. abd« serviteur, esclave ».

ABDALLAHn m XVIII° Nom générique des religieux en Perse. De l'ar. abd allah « serviteur de dieu ».

ABDALLITEn m XVIII° Membre d'une société de derviches errants.

ABIDS n m XX° Maroc, Mauritanie ; employé de maison, serviteur, généralement noir. De l’ar. classique abid pl. de abd.

ABDOUL n m XX° Argot ; turc puis arabe. Du prénom ar. Abdùl., prénom d’un héros de contes (Maroc) qui n’est pas très malin.

 

ABATARE n f XII° Autre forme ; albatare. Médecine médiévale ; importante infection bucale. De la médecine arabe al bâatara « ganglion, bubon … » par l’espagnol alabatar etle portugais alatare (id).

 

ABEL-MOSCHn m XVI° Autres forme ; abelmosc, abelmisc. Graine d'une espèce de ketmie très odorante aussi appelée graine de musc ou ambrette (voir ces mots). De l'ar. abou el musch « père du musc » avec la forme persane de musc (voir ce mot) par l’espagnol abelmosco et le latin des botanistes abelmoschus.

ABEL-MOLUCH n m XV° Plante médicinale (purgatif) importée du Maroc. Même étymon.

 

ABENCéRAGES n m pl. XVI° Tribu berbère marocaine qui régna sur l’Espagne, fin XIV° et XV°. Des mots ar. ibn « fils » et siràdj « lumière, flambeau, étendard » par l’espagnol Abencerrajes. « Transcription française de Banoû-Sarrâdj ou Ibn-es-Serrâdj, nom d’un clan grenadin  » (Louis Aragon ; Le fou d’Elsa)».

 

ABéNOUSen m XIX° Autre forme ; abénous. Français du Sud Ouest ; ébénier. De l’arabo-andalou abenùs (id) de la même étymologie que le français ébène, le latin ebenus (id) par l’espagnol abenuz.

 

ABIT n m XIII° Ancien terme d’alchimie et de chimie ; blanc de céruse. De l’adj. ar. abiad « blanc » par l’ancien français baiac et l’espagnol albayalde.

 

ABJAD n m XX° Première forme aboudjed n m XVII°. Alphabet consonantique; qui ne note que les consonnes (arabe, hébreu …) dont chaque lettre a une valeur numérique. Mot construit à partir des premières lettres de l’alphabet arabe antique ‘alif, bâ, gîm, dâl ; a, b, j, d, de l’anglais.

ABOU XVIII° Préfixe entrant dans la composition de nombreux noms de personnes musulmans (hunya). De l’ar. abû ou abi « père, père de » lui-même emprunt de l’araméen abba qui a aussi produit abbé en français. La racine ab seretrouve dans toutes les langues sémitiques.

ABOUNAn m XIX° Autre forme ; abuna (XVII°). Littéralement « notre père ». Titre des chefs religieux orientaux, désigne aujourd'hui, plus précisément, le plus haut responsable de l'église copte éthiopienne. Voir abou.

 

ABOUQUEL n m, adj. XVIII° Autre forme ; aboukel.Pièces de monnaie (Hollande, Hongrie) utilisées pour le commerce avec le Proche Orient. De l’ar. abou kalb « père du chien, donc vieux chien », ces pièces étaient ornées d’un lion que les arabes ont pris pour un chien.

 

ABRICOTn m XVI° Première forme ; aubercotau XV°. Fruit puis couleur. De l'ar. 'al barqûq emprunté au latin praecoquum « précoce » lui-même du grec praekokhion (id)par les arabes de Syrie et d’Arménie où ce fruit, importé de Chine, avait été introduit. Il faut noter en arabe un glissement de sens car ‘al barqûq désigne en ar. maghrébin la prune, l’abricot se disant michmich, mechmech.

Par le port. albricoque, l'esp. al baricoque, le catalan abercoc, le provençal ambricot.

ABRICOTIERXVI° ABRICOTEéXVII° Variété de prune.

ABRICOTINEXVI° Variété de prune. ABRICOTINXVII° Arbrisseau

ABRICOTINEXIX° Variété de marbre.

ABRICOTINEXX° Suisse romande ; liqueur.

ABRICOTIS XVII° Confiserie à l'abricot.

ABRICOT-PèCHEou PèCHE-ABRICOT XIX°

ABRICOTERXIX° Mode de préparation en pâtisserie.

En argot désigne le sexe féminin (XX°), abricot fendu (XIX°), abricot de la jardinière (XVII°) mettre l’abricot en folie « exciter »(XIX°). 

QUAND L’ABRICOT EST EN FLEURXVIII° Eté, quand jour et nuit ont la même longueur.

ABRICOT-PAYSXX° Antilles françaises ; fruit sans rapport aucun avec l’abricot mais de couleur approchante.

 

ABROUK n f XX° Français d’Algérie ; écharpe de soie brodée d’or portée par les hommes et les femmes lors de diverses cérémonies religieuses ou civiles. De l’ar. abruq (id).

 

ABRUS n m XVI° Autre forme ; abre. Arbuste (Inde, Méditerranée) à tige grêle dont les racines sont employées comme celles des réglisses et les graines, toxiques, pour fabriquer des colliers, chapelets…

De l’ar. abrus (id.) par la latin médiéval abrus.

 

ABUTILONn m XVII° Plante des marais et des fossés cultivés dans les pays chauds pour ses vertus médicinales et pour sa fibre textile (prés de 80 espèces, famille des malvacées).

De l'ar âbutilûn(id) mot forgé par le savant Avicenne par le latin scientifique abutilon indicum.

 

ABYSSINIEN n m, adj XVIII° De l’Abyssinie (Ethiopie).

De l’adj. ar. h’abechyy lui-même de l’ar. h’abech «  nom du pays, proprement mixte,  mélange (de populations) » par le latin médiéval abassiniaet l’anglais abissian.

ABYSSIN n m XVIII° ABYSSINSn m pl. XIX° Populations.

ABYSSINn m adj. XX°Chat abyssin variété de chat.

 

ACADER n m XIV° Sud Ouest, Pays basque ; variété de canard sauvage. De l’ar. achdar (id).

 

AçALA n f XX° Algérianité, culture algérienne. De l’ar. ‘asala «  esprit de clan, solidarité sociale  ».

AçABIYA n f XX° Tribalisme.

 

ACAZDIR n m XIII° Nom donné à l'étain pur par les premiers alchimistes européens. De l'ar. 'al qasdir (id).

 

ACéBIBE n m XIX° Voir agibit.

 

ACEMI OGLANn m XVIII° Enfants captifs, élevés dans l'islamisme, qui formaient l'élite intellectuelle des Janissaires. Mots turcs empruntés à l'ar. adjam’ oghlân, de adjam’« étranger » et de oghlân« enfant ».

On trouve aussi, en ancien français, les formes « adjémoglan,adjémioglan, agemoglan ».

 

ACHARISMEou ACHAARISME n m XIX° Doctrine religieuse orthodoxe sunnite, du patronyme du théologien musulman Abu Burda ‘Amir Al Ach'ari(873-935).

ACHARITE ou ACHAARISMEXIX°

acherienadj XIX°

 

ACHEBn m XX° Désigne une plante éphémère qui pousse, dans les déserts, immédiatement après un orage.

De l’ar.maghrébin acheb (id).

 

ACHOUG n m XVIII° Autre forme ; asik. Poète, barde itinérant (Anatolie, Arménie, Azerbaïdjan). De l’ar. âchiq « (un des très nombreux qualificatifs pour) amoureux ».

 

ACHOURA n f XIX° Fête religieuse, célébrée le 10°jour de la nouvelle année musulmane, commémorant l’arrivée du Prophète à la Mecque, généralement on visite les tombes. Chez les chiites commémoration de la mort de Husayn (626 -680, petit fils de Mahomet). De l'ar. ‘âchûrâ moharram « dixième jour du mois de moharram(le premier de l’année) » de achra« dix », achîr « dixième ».

ACHOUR n m XIX° Impôt (une des cinq obligations religieuses de l'Islam) prélevé initialement en nature puis sous forme d'argent sur les récoltes céréalières. De l'ar. 'âchûr« dîme céréalière" dont le taux avait

une base décimale. Voir zacat.

 

ACHMAM n m XII° Voir antimoine.

 

ACIAL n f XII° Ancien français ; tenailles que le maréchal ferrant pinçaient sur le nez du cheval récalcitrant pour le calmer. Sud Ouest ; synonyme de moraille. De l’ar. az ziyar (id) par l’esp. acial.

 

ACICATE n m XII° Ancien français ; terme d’équitation ; éperon, d’où XVI° incitation, stimulant. De l’ar. ash shûzat « l’éperon » du verbe shika « percer » Par l’arabo-andalou as siqât l’espagnol acicate, le basque cicatéa.

 

ACICHE n f XVIII° Français du Sud Ouest ; hachette, marteau utilisé pour couper les carrelages. De l’esp. aciche lui-même de l’ar. haschasch « petite bèche » par le latin médiéval acisculus.

 

ACIDA n m XX° Français de Tunisie ; cuisine juive et pied noir ; gateau de farine, lait, sucre garni de fruits secs. De l’ar. asida(id).

 

ACITATE n f XVII° Français du Sud Ouest ; petite ruelle (équivalent des traboules lyonnaises ou des andrones bas alpines). De l’arabo-andalou aç çirât « un  passage très étroit » par l’esp. acidate (id).

 

ACULER v XI° Ancien français ; terme de chasse et ordre militaire ; exciter les chiens pour qu’ils attaquent le gibier ou l’ennemi. De l’ar. qaûl « action de se jeter », du verbe qaûla «  se jeter » par le prov. « acular » « se jeter sur quelqu’un ».

 

ADARGUEn f XIV° Bouclier ovale ou cordiforme réalisé en cuir et donc très maniable, d'origine arabe, en usage dans les armées européennes aux XIV° et XV° siècles. De l'ar. ad daraga « (une sorte d')écu » par l'espagnol adarga avec conservation de l'article arabe. Voir targe.

 

ADA n m XX° Mot ar. ‘ada « coutume, pratique ancestrale » désignant le paiement d’une dette, l’accomplissement d’un devoir.

ADAT n m XX° En Indonésie ; recueil de règlements coutumiers. De l’ar. adat « loi orale »

ADET n m XVII° Usage légal (Turquie, Maghreb) qui règle les rétributions et les présents selon les emplois occupés et les circonstances de la vie.

 

ADAB n m XX° Désigne, en terre d’islam, la culture littéraire (et les sciences profanes) qui s’élargit en intégrant d’autres cultures (Grèce, Perse, Inde) au Moyen Age. De l’ar. adab « belles lettres » mais aussi « courtoisie, politesse ».

 

ADACAMANEInterj. XX° Français d’Algérie ; assez, basta, un point c’est tout. De l’ar. hada ma kan « voilà tout, c’est tout ».

 

ADDAXn m XVIII° Antilope grise aux cornes torsadées des confins sahariens. De l'ar. (ad) dak(avec conservation de l’article arabe (id).

 

ADALIDES n m pl. XVI° Magistrats militaires (Espagne, Europe) chargé de conduire les armées de Charles Quint en temps de guerre. De l’ar. dalîl « guide » du verbe dalla « conduire » par l’esp. adalid « guide, chef militaire », le catalan adalil, le port. adaïl.

 

ADANE n m XX° Français d’Algèrie ; appel à la prière que psalmodiait le muezzin du haut du minaret. De l’ar. el adàn « l’appel (à la prière) ».

 

ADARME n m XIII° Ancien français ; mesure de poids. Premier emprunt à dirham. Voir ce mot.

 

ADEL n m XIX° Titre porté par de nombreux rois, schahs, sultans arabes, perses et mongols. De l’ar. classique adl, adil (Coran) « juste, équitable, équité ».

ADEL n m XX° Français du Maroc ; justice sociale.

ADOUL,  ADOULE n m XX° Afrique du nord française ; auxiliaire de justice. Greffier auprès du tribunal musulman la mahakma. De l’ar. adel pluriel de adl « notaire (chargé des actes religieux) ». Même étymologie.

ADOULAIRE adj XX° Notarial.

 

ADèLFE n f XVIII° Français du Sud Ouest ; laurier rose. De l’arabo-andalou ad diflâ « le rhododendron » lui-même du grec.

 

ADèNE n m XVIII° Arbrisseau grimpant d’Arabie. De l’ar. ûdaîn, adan (id) par le latin des botanistes adènia, adènium.

ADèNION n m XIX° Variété.

ADèNIE n f XIX° Variété très toxique.

 

AME n m X° Ancien français ; étai de bois doublé utilisé dans les mines. Du siculo-arabe (voir siquili)

ad di’mah, ad di’me (id) ces étais étaient principalement fabriqués en chêne de Sicile, par le provençal.

 

ADERRE n f XIV° Français de Provence et de Catalogne ; lien dont on entourait le moût de raisin avant de le déposer sous le pressoir. De l’arabo-andalou deïra « chose qui entoure, sangle », du verbe ar. dâra   « entourer » par le castillan aderra « sangle de selle de cheval ».

 

ADHANn m XIX° Autre forme ; adane. Appel à la prière rituelle psalmodié, cinq fois par jour, du haut des minarets. De l'ar. (ad) n « l’appel » lui-même du persan azan.

 

ADIVE n m Premières formes ; adit XV°, adil XVI°, adiven f XVII°, n m XIX°, adire n f XVIII°. Chien sauvage, sorte de chacal. De l’ar. di’b « chacal » par l’esp. adive, adiva « chacal (du Turkestan) » et l’italien addibo « chien sauvage ».

 

ADJALn m XIX° Chez les musulmans terme final, d'avance fixé par Dieu, de la vie humaine.

De l'ar. (ad) jal « la fin, le terme … ».

 

ADJAMn m XIX° Première forme adjem XVII°. Pour les arabes ce terme désignait les peuples islamisés mais non arabes, et aujourd'hui plus particulièrement les iraniens. De l'ar. adjam« étranger, barbare, grossier ». Voir aljamia.

 

ADOBE n m XII° Brique d'argile mélangée à de la paille, séchée au soleil. Souvent utilisée dans l'architecture bédouine mais aussi celles du Pérou, du Mexique ou du Nouveau Mexique. Construction faite avec cette brique. De l'ar. at tûb « les briques » lui même de l’ancien égyptien hieroglyphique dbt « brique d’argile », par l'esp. adobe(id).

 

ADOUARn m XIII° Révolutions d'années selon lesquelles les astrologues arabes réglaient les évènements.

De l'ar. ad dar pluriel de dar« cycle ».

 

ADOUARS n m pl XVII° Village maghrébin moitié tentes, moitié maisons.

De l’ar. dar « maison ».

 

ADROPERv intr. XX° Voir droper.

 

ADUFEn f XVIII° Provence, Sud Ouest ; grand volet de bois qui empéchait l’eau de parvenir au moulin.

De l’ar. f « (sorte de) porte, trappe » par l’ar. marocain deffa, deffe, l’espagnol adufa« contrevent, volet ».

 

AES n m XVII° Autre forme ; aesse. Arbrisseau d’Europe du sud, arbre du Moyen Orient, de l’espèce des myrtes. De l’ar. égyptien as, alas(id).

 

AFANAIRE n m XII° Ancien français ; manœuvre, ouvrier. De l’ar. afan « peine, chagrin » par l’italien affano, le catalan affany, l’espagnol afan, le latin médiéval affanator et le provençal affanaïre . Voir ahan.

 

AFèQUE adj. XXI° Autre forme ; afec. Argot des banlieues ; poli, respectueux. De l’ar. marocain aafek « s’il vous plait ».

 

AFAR adj XIX°. Première forme ; afare. Du peuple Afar d’Afrique de l’Est (Erytrée, Ethiopie, Djibouti). De l’ar. afar« poussière, terre » lui-même de l’hébreu àfàr « poussière ».

 

AFFION n m XIII° Pharmacie médiévale ; médicament à base d’opium. De l’ar. afiûn « opium » lui-même du grec.

 

AFGHAN adj, n XVIII° Designe de nombreuses tribus (longtemps, et maintenant partiellement, nomades) peuplant le Pakistan, l’Afghanistan, l’Iran … d’environ aujourd’hui 6 à 7 millions d’habitants. De l’ar. afgan (id) lui-même repris du sanscrit as vagan, as vakan « (le) cavalier » par le persan. Longtemps appelés (XV°) patan sanscrit « montagnard ». XX° veste en peau de mouton.

AFGHANI XX° n m, adj.

 

AFRAGAR n m XIII° Nom donné au vert de gris par les premiers alchimistes. De l'ar. 'al zandjâr(id). On trouve aussi la forme, construite sur le même étymon ;

ALTINGATn m XIV°

 

AGADIR n m XIX° Grenier collectif, Atlas marocain.

De l’arabo-berbère agdir « grenier fortifié » du tifinagh igadiren « grenier, muraille, rempart ». Nom d’une des plus grande ville du Maroc. Voir irherm.

 

AGIBIT, AGIBIDEadj XVIII° Viticulture ; gros grains de raisin qu’on laisse sécher sur le cep. De l’ar. az zebîb, al gebîb « le raisin sec » lui-même du persan augiubin « miel » par l’esp. et le port. On trouve aussi (dans le nord de la France) la forme acébibe de même sens.

 

AGLA n m XIX° Argot ; magie. Mot ar. magique auquel les musulmans attribuent une grande puissance quand il est prononcé tourné vers l’orient. Cf abracadabra.

 

AGOSIL ou AGOSILEn m XIX° Nord-Pas-De-Calais ; individu maladroit et stupide. Imbécile. Même étym. qu’alguazil.

 

AGOUN adj n m XX° Autre forme ; aggoune. Argot marseillais (début XX°) puis argot des banlieues ; nul, incapable. De l’ar. maghrébin ‘aggùn « muet, sourd-muet ».

 

AGUASAGUE n m XIII° Autre forme ; aguaxague. Ancien français ; terme d’alchimie ; gomme ammoniaque. De l’ar. (alchimie) al wochchac (id) par l’esp. aluaxaque et aluayaque.

 

AGUEDALn m XVIII° Au Maroc palais et jardin du sultan.

De l'ar. agdal(id).

 

AGUL n m XVIII° Autre forme ; argoul. Plante produisant une manne à vertus purgatives. (Sicile, Sardaigne, Turquie, Iran…). De l’ar. égyptien àrgùl, àgùl « plante médicale ».

 

AHAN n m XI° Ancien français ; grand effort

AHANER v. intr. XIII° Travailler durement, encore utilisé aujourd’hui. De l’arabo-andalou ana, anaf, afan « travail, douleur ». Le fait que les formes antérieures au français, l’ancien provençal afan « travail » afanar « se fatiguer » (IX°), l’ancien portugais affan « travail pénible »(VIII°), le catalan affani (id.) toutes langues en contact étroit avec l’Espagne musulmane semble corroborer cette étymologie.

AHANEMENTXX° Halètement …

On trouve aussi les formes (X°et XI°) ;

AFANAMENn m Ancien français ; extrème fatigue,

AFFANAÏRE n m Provençal ; ouvrier agricole journalier,

AFANERv. intr. Ancien français ; se fatiguer, avoir du chagrin,

SOBRAFAN n m Ancien français ; très grand chagrin inconsolable (Chanson de Roland).

 

AHOUACH n m XX° Français du Maroc ; danse collective, farandole réglée par un bendir (voir ce mot) et une flûte. De l’ar. awaas (id) lui-même du berbère.

 

AÏD EL SEGHIRn f XX° Fête musulmane marquant la fin du jeûne du ramadan (aussi appelée aïd al fitr). De l'ar. id al saghîr « la petite fête » de ‘îd« fête » et de saghîr« petite ».

AÏD EL KEBIRn f XX° Fête musulmane commémorant le sacrifice d'Abraham, chaque croyant ayant le devoir de sacrifier un mouton (aussi appelée aïd al-adhâ « la fête du sacrifice »). De l’ar. ’îd al kabîr « la grande fête » de kabîr « grand ».

AÏD EL MAOULID nf XX° Voir mouloud.

 

AÏNTranscription, improprement translittéré, du mot ar. ‘ayn « source, fontaine, mais aussi œil » entrant dans la composition de nombreux toponymes dans les pays arabes, pluriel; ayun.

 

AïN MICA Dans l’expression faire aïn mica ; argot des banlieues (XXI°) ; fermer les yeux, faire semblant d’ignorer, hypocrisie. De l’argot marocain (XX°) où aïn signifie « œil » et mica « plastique ».

 

AISSAUGUE n f XV° Autres formes ; essaugue, assaugue. Filet de pêche formé de deux nasses (Méditerranée). De l’ar. chasaka(id) par le provençal eissauga, eissaugo.

 

AÏSSAOUASn m pl. XVIII° Autre forme ; aïoussas. Confrérie musulmane d'Afrique du Nord très influente au Maroc. Les aïssaouas ; chanteurs, guerriers, danseurs, acrobates se moquaient des blessures physiques, se croyant invulnérables. Du patronyme du fondateur de la secte Mohammed ibn 'Isa (mort en 1525) et de l'adj. dérivé de ce nom 'isâwiyya.

 

AïTA n f XX° Maghreb ; chant populaire célébrant l’amour et l’érotisme.

De l’ar. âyat « signe ». Voir ayatollah.

 

AKARBIadv. XX° Français d'Algérie ; exclamation destinée à montrer que l'on a raison, que l’on est de bonne foi. De l'ar. haqîqa« vérité » et rabbi« (un des noms de) Dieu ».

 

AKBA n f XIX° Musique et danse arabe ; robe s’ouvrant de haut en bas de façon à ce que la danseuse qui la portait se montra nue en l’ouvrant à la fin de sa danse. Forme plurielle de kabà « robe de mariage » lui-même du camerounais kab « pagne, très grande robe ».

 

AKBAL n m XII° Croisades, ancien français ; titre général que portaient les sultans et califes du Proche et Moyen Orient. De l’ar. akbal « celui qui précède, qui est devant les autres » de la racine ar. AKB « être premier, préceder » ;

 

AKHBÂRn m pl. Mot arabe signifiant « informations » qui entre dans le titre de très nombreux ouvrages littéraires.

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